CH001

Fonds Séminaire de Saint-Hyacinthe

1740 - 2011
28 mètres de documents textuels. - 7 388 documents photographiques. - 354 documents iconographiques. - 16 documents cartographiques. - 80 documents sonores. - 12 documents filmiques. - 2 objets.

Histoire administrative

Dès son arrivée, le curé Antoine Girouard est confronté à deux grandes lacunes : le manque de prêtres et l'absence d'écoles locales pouvant orienter et former des jeunes, de futures élites. Il crée alors, en 1811, une classe dans son presbytère au profit de l'enseignement. Onze élèves suivent alors des cours de latin. Avec l'appui de l'évêque, Mgr Plessis, il amorce la construction du premier collège maskoutain qui est achevé en 1816 et agrandi en 1832. L'édifice est situé à l'emplacement de l'évêché actuel. Entre-temps, l'abbé Girouard décède et la construction d'un nouveau collège débute en 1846, à l'Est de la ville, sur un terrain offert par le riche marchand François Cadoret. Le nouveau séminaire est inauguré en 1853.
Incorporé civilement en 1833, l'institution modifie sa charte vingt ans plus tard pour que le nouvel évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe, Mgr Prince, siège à son conseil d'administration. L'une des plus ancienne maison d'enseignement secondaire québécoise est réservée exclusivement aux garçons et reçoit une clientèle mixte seulement à partir de 1990.
Peu de temps après sa fondation, le collège offre le cours classique complet : un cours secondaire de quatre ans (éléments, syntaxe, méthode, versification) et le cours collégial d'une durée de quatre ans (belles-lettres, rhétorique, philosophie I et II). Au début, pour la plupart d'entre eux, les élèves terminent leur cours classique au Séminaire de Nicolet. Les douze premiers finissants ayant complété tous les cours à Saint-Hyacinthe reçoivent leur diplôme en 1826. De 1880 à 1922, une affiliation avec l'Université Laval permet d'obtenir un diplôme de bachelier ès arts. Une affiliation semblable se poursuit avec l'Université de Montréal, de 1922 à 1968.
La réforme de l'enseignement conduit à la disparition du cours classique. Le Séminaire reçoit alors la première année du cégep en 1968-1969. L'institution est tranformée en école secondaire privée d'intérêt public à l'automne 1969. Dix ans plus tard, le Séminaire fonde l'École du Séminaire qui devient en 1991, le Collège Antoine-Girouard. Ce dernier offre les options musique et hockey. Graduellement, les prêtres se retirent de l'enseignement au profit des laïcs mais des représentants du Séminaire siègent toujours au conseil d'administration de la corporation du collège.
Dès le début, la qualité de l'enseignement, le dévouement des professeurs et l'excellence de leur travail créent une telle renommée que l'on établit des filiales : Chambly, Saint-Jean et Sherbrooke. La création des diocèses de Saint-Jean et de Sherbrooke force l'abandon de ces écoles au profit des externats de Granby, le Collège Mgr Prince (1949-1968) et de Sorel, le Collège Mgr Decelles (1952-1968) qui dispensent le cours secondaire. Des professeurs sont aussi envoyés dans divers établissements hors de la province, mais ces expériences sont de courte durée.
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Quelques statistiques :
De 1811 à 1875, 3 102 élèves ont étudié au Séminaire. De 1875 à 1996, on compte 60 494 inscriptions enregistrées, dont 45 961 au niveau secondaire et 14 513 au cours collégial classique. Le Séminaire a accueilli plus de 25 523 pensionnaires. Les derniers ont quitté en 1980.
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Deux incendies majeurs, en octobre 1927 et en février 1963, ont été de dures épreuves mais n'ont pas découragé les administrateurs qui ont reconstruit plus grand, plus moderne, après des souscriptions publiques et de l'aide gouvernementale. La plus ancienne partie du Séminaire, nommée l'aile du centenaire, date de 1911.
De grands éducateurs ont fait la réputation du Séminaire : Mgr Joseph-Sabin Raymond, l'abbé Isaac Desaulniers. Quant à Mgr Charles-Philippe Choquette, un scientifique notoire, «universitaire égaré en province», il prend part aux premières recherches concernant la radiographie au Canada en 1896. Il est également l'un des pionniers de la transmission radiophonique, de recherches en astronomie et sur l'électricité.
Le Séminaire demeure un lieu de rencontres et possède toujours un rayonnement important. Son auditorium accueille de grands artistes ou comédiens, sa bibliothèque compte 165 000 volumes dont quelques milliers de livres rares et anciens. Le Centre d'archives reçoit les archives privées régionales. Il est le plus important en Montérégie et l'un des mieux pourvus du Québec en quantité et en qualité. La chapelle transformée en lieu d'exposition constitue un véritable musée. Le Séminaire compte une douzaine de corporations, outre celles déjà mentionnées. Il loge l'infirmerie diocésaine et plusieurs groupes pastoraux.
Fondée en 1991, La Petite Académie du Boisé, école primaire privée, reçoit près de 150 jeunes. L'école est logée dans l'ancienne résidence des religieuses de Sainte-Marthe.
Que de souvenirs renferment ces murs... En 1997, une quarantaine de prêtres y résident, quinze religieuses de Sainte-Marthe et quelques laïcs. L'oeuvre du curé Giro

Portée et contenu

Cet fonds permet de connaître la vie et les différentes activités reliées à cette institution. Le fonds comprend 18 séries : ASE01, Fondation du Séminaire deSaint-Hyacinthe ; ASE02, Relations avec les autorités ecclésiastiques ; ASE03, Relations avec les autorités civiles ; ASE04, Relations avec les universités ; ASE05, Relations du Séminaire avec les autres organismes scolaires ; ASE06, Administration du Séminaire ; ASE07, Personnel du Séminaire ; ASE08, Formation ; ASE09, Rayonnement culturel du Séminaire ; ASE010, Publications relatives au Séminaire ; ASE011, Vie spirituelle au Séminaire ; ASE012, Enseignement et vie étudiante au Séminaire ; ASE013, Administration financière du Séminaire ; ASE014, Associations des élèves du Séminaire ; ASE015, Associations des parents des élèves du Séminaire ; ASE016, Audiovisuel ; ASE017, Photographies et iconographies et ASE018, Imprimés.

Source du titre composé propre

Le titre du fonds correspond au nom de l'institution.

Source immédiate d'acquisition

Ce fonds qui appartient aux archives du Séminaire, a été créée au fil du temps.

Instrument de recherche

Un répertoire numérique simple, réalisé en 1985, s'applique à chacune des 18 séries.

Bibliographie

Histoire du Séminaire de Saint-Hyacinthe depuis sa fondation jusqu'à nos jours , 1811-1911, Tome 1 / Chanoine Charles-Philippe Choquette. - Montréal : Imprimerie de l'Institution des Sourds-Muets, 1911.







Notes

La série ASE01, Fondation du Séminaire, compte de nombreuses photocopies ou transcription de lettres dont les originaux sont à l'évêché de Saint-Hyacinthe ou à l'archevêché de Québec.
Certains documents sont en anglais, en latin, en esperanto et en langue indienne.