Nos élus à Québec: une brève histoire des députés de Saint-Hyacinthe
Cette série de textes et de capsules, présentée par Madame Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe à l'Assemblée nationale, dresse le portrait des représentants du comté à Québec. Une vidéo, accompagnée d'un texte, nous parlent du parcours de chacun de nos élus à partir de la Confédération.
Mise en contexte
Le 1ier juillet 1867 entre en vigueur l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique qui sépare le Canada-Uni en deux provinces distinctes : l’Ontario et le Québec. Les deux nouvelles entités se joignent aux deux colonies britanniques, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse pour former le dominion du Canada. Le lieutenant-gouverneur Narcisse-Fortunat Belleau désigne Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, le chef des Conservateurs, comme premier premier-ministre de la Province. Des élections sont alors déclenchées pour élire un gouvernement tant au fédéral qu’au provincial. Les Conservateurs, que l’on appelle les bleus à l’époque, seront vainqueurs à chaque pallier de gouvernement.
Le parti libéral du Québec se constitue entre 1867 et 1869 avec à sa tête Henri-Gustave Joly de Lotbinière. Le parti libéral est dans la continuité de trois partis nationalistes qui marquèrent la première moitié du XIXe siècle : le Parti Canadien, le Parti Patriote et le Parti Rouge. Le nouveau chef entend déradicaliser l’image du parti que les conservateurs tentent souvent d’associer au communisme et au socialisme. Il reste toutefois que les libéraux sont beaucoup plus progressistes que les conservateurs, tant sur le plan social qu’économique. Par contre, le parti est considéré comme étant anticlérical. L’Église appuie donc systématiquement le parti conservateur lors des élections, ce qui contribuera grandement au succès des Bleus pendant les trois décennies suivantes. Saint-Hyacinthe ne suit pas le mouvement et il fait élire l’un des treize députés libéraux de la première législature. Les conservateurs obtiendront 51 sièges.
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