Un incendie dévastateur

L’incendie de l’église de Saint-Hugues

Dans la foulée de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, nous avons cherché à savoir si des églises avaient été la proie des flammes dans la région maskoutaine. Quelle ne fût pas notre surprise de découvrir qu’il y a un peu plus de 40 ans, l’imposante église de Saint-Hugues était ravagée par un incendie destructeur.

En effet, le matin du 6 avril 1979, la foudre frappe un des deux clochers de la majestueuse église dont la construction fut confiée à l’entrepreneur Étienne Hébert, en 1859. Quelques jours après le sinistre, l’abbé Claude Turmel, président du comité de construction et d’art du diocèse de Montréal affirme « que le dessin des volumes de ce temple appartenant au diocèse de Saint-Hyacinthe, les boiseries, les sculptures et certains tableaux, étaient de qualité artistique supérieure, même à ceux de la grande chapelle annexée à l’église Notre-Dame de Montréal » (1).

Le journaliste Jean-Pierre Bonhomme, de La Presse, poursuit : « En réalité la grande église de Saint-Hugues dont il ne reste plus, maintenant, que les murs extérieurs, était probablement l’œuvre de Victor Bourgeau. Les boiseries, les chapiteaux et les meubles avaient été réalisés par l’ébéniste Augustin Leblanc, celui qui a également décoré le temple de Grondines. Au-dessus du maître d’hôtel (sic) on trouvait un tableau de Saint-Hugues, chef d’œuvre du peintre Théophile Hamel. »

Un an jour pour jour après le sinistre incendie, quelques 500 personnes assistent à la bénédiction de la pierre angulaire de la nouvelle église de Saint-Hugues par monseigneur Louis Langevin. L’abbé Jean Corbeil, nommé curé de la paroisse quelques temps après l'incendie de 1979, nous livre son témoignage. Nous l’en remercions... 

Photo:
Vue de l'incendie de l'église de Saint-Hugues, alors qu'un des clochers est sur le point de tomber. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH479/74.

(1) Jean-Pierre Bonhomme. « L’incendie de l’église de Saint-Hugues. Une perte comme celle de la chapelle Sacré-Cœur ». La Presse, mercredi 11 avril 1979.

Paul Foisy, mai 2019.