La pierre angulaire de l’église Sacré-Cœur

Mercredi 6 juin 2018, une équipe du Centre d’histoire se rendait à l’École Professionnelle de Saint-Hyacinthe afin de prendre part à un événement que l’on peut qualifier d’historique. En effet, les efforts de Lionel Vanicatte et de Guy Larocque, deux membres du personnel enseignant de l’école, ont permis de récupérer un coffret de métal qui était inséré dans la pierre angulaire de l’église Sacré-Cœur. Nous allions donc procéder à l’ouverture de cette capsule temporelle.

Il faut rappeler que l’automne dernier, l’église Sacré-Cœur fut démolie pour faire place à un parc pour les élèves de l’école René-Saint-Pierre. Lors des travaux de démolition, David Bousquet, conseiller municipal du secteur et trésorier du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, avait entrepris des démarches afin de sauver l’immense plaque de ciment sur laquelle était sculpté le Sacré-Cœur et qui ornait la façade de l’église. Du même coup, il demandait de récupérer avec précaution la pierre angulaire parce qu’il avait lu dans un ouvrage consacré au 50e anniversaire de la paroisse qu’une capsule temporelle y avait été insérée.

Ainsi, le 6 juin dernier, la capsule temporelle qui s’avère être un petit boitier de métal était confiée au Centre d’histoire. Le directeur-général du Centre d’histoire et moi-même avons procédé à l’ouverture du boitier devant quelques membres du personnel de l’École Professionnelle et sous l’œil attentif de David Bousquet et André A. Bourgeois, président du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Cette capsule temporelle avait été bénie par Mgr Arthur Douville, évêque de Saint-Hyacinthe, le 1er septembre 1946. « Nous, Évêque de Saint-Hyacinthe, avons béni, avec les cérémonies prescrites, la pierre angulaire de l’église du Sacré-Cœur, érigée sur le terrain de l’ancien Collège Sacré-Cœur, détruit par un incendie le dix-huit janvier mil neuf cent trente-huit au Bourg-Joli, en la Cité de Saint-Hyacinthe », peut-on lire dans l’ouvrage Cinquantième anniversaire de la paroisse Sacré-Cœur-de-Jésus, paru en décembre 1995.

Au cours de la cérémonie, certains objets tels des médailles, des pièces de monnaie, des crucifix, des bijoux, des images pieuses et même une relique de l’évêque Louis-Zéphirin Moreau, avaient été insérés dans le coffret. Ces objets déposés par des membres de l’élite maskoutaine et par des paroissiens, témoignent, en quelque sorte, de la présence de la religion catholique qui rehausse le cœur de la vie spirituelle des paroissiens et des maskoutains de cette époque.

L’équipe du Centre d’histoire travaille actuellement à présenter cet automne, au Séminaire de Saint-Hyacinthe, une exposition mettant en valeur les objets issus de la capsule temporelle.

Le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe désire remercier monsieur David Bousquet et monsieur Michel Hacala, directeur-adjoint de l’École Professionnelle de Saint-Hyacinthe, pour leur précieuse collaboration dans ce projet.

Photo: Un coffret de métal était logé derrière la pierre angulaire de l'église Sacré-Coeur. À l'arrière,  Luc Cordeau directeur général du Centre d'histoire, Michel Hacala, directeur adjoint du Centre Professionnel et André A. Bougeois, président du Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe.

Paul Foisy, juin 2018.