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On apprenait la semaine dernière que le cinéaste Claude Gagnon allait tourner son prochain long métrage à Saint-Hyacinthe. Pour le Maskoutain d'origine, il s'agit d'un dixième long-métrage. La nouvelle fut publiée par le journaliste Maxime Prévost Durand dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe dans son édition du 23 mai 2019. 

Nous saississons donc l'occasion pour faire une petite rétrospective de certaines activités cinématographiques qui se sont déroulées à Saint-Hyacinthe.

En effet, qu’il s’agisse de productions documentaires ou de fictions, des cinéastes captent des images de la ville de Saint-Hyacinthe depuis plus de 100 ans. Au cours du mois de juillet 1918, on note la présence d’un « artiste » qui filme des scènes de la rue qui seront projetées au Corona. « C’est la première fois que des vues locales seront présentées à St-Hyacinthe, et nous ne doutons pas qu’il y aura foule au Théâtre Corona », affirme le rédacteur du journal Le Clairon du 19 juillet 1918.

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la Quebec Productions Corporation installe ses studios de tournage dans les baraques de la marine situées sur la rue Des Vétérinaires. Après « La Forteresse » sa première production, l’entreprise vise dans le mille en adaptant le célèbre radioroman, « Un homme et son péché ». Suivront quelques autres films dont « Séraphin », « Le curé de village » et finalement, en 1951, « Le rossignol et les cloches » dont l’échec sur tous les plans mettra un terme à l’aventure de la Quebec Productions.

Puis, au début des années 1970, Yves Leduc, un Maskoutain qui travaille à l'Office national du film comme monteur, réalise le documentaire « Les Philharmonistes », mettant en scène des hommes qui partagent leur existence entre leur métier d'harmoniste chez Casavant et leur participation aux activités de la Philharmonique. 

Les plateaux de tournage se succèdent dans les rues de Saint-Hyacinthe aux débuts des années 1980. D’abord, en octobre 1980, Gilles Carle est de passage afin de tourner quelques scènes de la vie monastique pour son film « Les Plouffe ». Puis, en 1982, Claude Gagnon tourne « Larose Pierrot et la Luce ». À peu près au même moment, Anne Claire Poirier sera également à Saint-Hyacinthe pour son film « La Quarantaine ». L’année suivante, le cinéaste Claude Fournier réalise « Bonheur d’occasion » un film dont l’action se déroule au cours des années 1940. À cet effet, l’ancienne quincaillerie Vincent, située sur la rue Cascades Ouest, est réaménagée en décor de restaurant. Mentionnons également le cinéaste Paul Picard qui tourne des scènes de son court métrage « Et si c'était toujours dimanche » au cours de l'été 1988.

La décennie 1990-2000 sera également propice aux tournages à Saint-Hyacinthe. D’abord, en 1995, le jeune réalisateur Mario Chabot tournera des scènes de son film « Le feu au cœur ». Puis, en avril 1997, les scènes de hockey du film « Les Boys » sont mises en boîte à l’aréna L.-P. Gaucher. Puis, quelques mois plus tard l’équipe de « Barney’s Great Adventure », une grande production américaine destinée aux enfants « paralysera » une portion de la rue Girouard Ouest pendant quelques jours.

Photo: 
L'équipe de tournage de Paul Picard à l'été 1988.
Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH380.

Paul Foisy, mai 2019.

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