Notes d’histoire de Saint-Hyacinthe (7)

Par Luc Cordeau
Publié dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe le 11 octobre 2006.

Pompiers
Lors de son assemblée du 28 juillet 1882, le Conseil municipal de la Ville de Saint-Hyacinthe fait part de son intention de rencontrer les contribuables du Village de La Providence « sur l’opportunité de faire certains arrangements avec la ville de Saint-Hyacinthe pour la protection de cette localité contre les incendies ». Journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe, 28 août 1879 : « Amélioration – La corporation a fait construire un bout de plateforme dans la côte de la rue Mondor vis-à-vis la maison des pompes, de 8 pieds de large et d’environ 50 pieds de long. Cela va servir à faire égoutter et sécher les boyaux d’incendies ».

Mongeau pompes funèbres
« L’assemblée générale des Actionnaires de la Compagnie V.J. Mongeau Ltée, Entrepreneurs de Pompes Funèbres a été tenue jeudi soir à 8 heures. Les directeurs ont été élus pour l’année courante. Le gérant, M. V.J. Mongeau a fait un exposé de la situation de la compagnie qui a été tellement satisfaisante  que plusieurs membres présents se sont dit prêts à doubler leur mise en fonds » (Journal La Tribune de Saint-Hyacinthe, 11 novembre 1921).

Requête prohibition
Une pétition de résidents de la ville de Saint-Hyacinthe est remise au Conseil municipal le 17 décembre 1915, afin qu’un référendum ait lieu pour interdire la vente de boissons enivrantes dans la municipalité. Le projet de règlement sur lequel les gens devaient voté était : « La vente des liqueurs enivrantes et l’émission de licences en conséquence sont, par le présent règlement, prohibées dans la municipalité de La Cité de Saint-Hyacinthe, en vertu et en exécution de la section quinzième du chapitre cinquième du titre quatrième des Statuts Refondus de Québec, 1909 ». Le vote sur la prohibition est fixé au 24 janvier 1916.

Lettre du Zouave Richer
En mars 1868, cinq jeunes de Saint-Hyacinthe, les Euclide Richer, Noé Raymond, Étienne Leclerc, Thomas L’Heureux et Benjamin Cherrier, prennent le train pour aller s’enrôler dans l’armée pontificale. Ils sont du nombre des volontaires canadiens ayant répondu à l’appel du Pape Pie IX pour défendre les États pontificaux menacés par les forces de Garibaldi, l’artisan de l’unité italienne.  Le Journal de Saint-Hyacinthe, du lundi 27 avril 1868, publie la lettre d’un des cinq premiers Zouaves maskoutains, envoyée à ses parents : « Lettre d’un Zouave – Rome, 29 mars 1868. Chers parents. Depuis trois jours nous avons transporté nos pénates sur le Mont Janicule, dans une magnifique caserne qui domine toute la ville, sac au dos avec notre fusil, c’est vraiment une charge de mulet. Je suis dans une belle chambre avec Étienne et trois autres zouaves canadiens. Tout est tranquille dans Rome, on n’entend plus parler de rien, je ne pense pas que nous ayons à combattre cette année, c’est vraiment très malheureux. Notre colonel est un Suisse, M. Allet et le lieutenant colonel se nomme Charettte, c’est l’idole des zouaves. Le Italiens ont une peur affreuse de l’uniforme des zouaves, mais s’ils peuvent les attaquer lâchement, ils les assassinent à coup de poignard. Nous avons eu une entrevue avec la Pape, le 17 mars, en nous bénissant, il nous a dit, Tous les jours j’aurai une pensée, une prière pour le Canada, et surtout pour vous, jeunes gens. Soyez bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Oh ! avant d’atteindre Pie IX, Garibaldi devra passer sur mon corps. Adieu. Votre fils dévoué, Euclide H. Richer » (né en 1848, maire de St-Hyacinthe, de 1898 à 1901).

Décès de Mgr Prince
« Nous avons la douleur d’apprendre à nos lecteurs la mort de Monseigneur Jean-Charles Prince, 1er évêque de Saint-Hyacinthe [de 1852 à 1860]. En 1847, il alla secourir les immigrés irlandais malades du typhus et fut atteint de la maladie épidémique dont il faillit mourir. L’évêque a toujours conservé un germe de cette maladie jusqu’à sa mort qui, a eu lieu samedi, le 5 mai dernier, à l’âge de 56 ans, 2 mois et 22 jours. Les médecins qui ont fait l’autopsie du corps ont déclaré que la mort de Mgr Prince avait été causée par plusieurs maux différents » (Journal La Minerve, Montréal, les 8 et 10 mai, 1860). « Décédé à 9 heures du matin, les restes de Mgr Prince ont été transportés de l’Hôtel-Dieu à l’évêché, pour être exposés à la vue des fidèles » (Le Courrier de Saint-Hyacinthe, 8 mai 1860). C’est Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal qui a prononcé l’oraison funèbre de Mgr Prince lors des funérailles. Plusieurs évêques, notamment les (Bruno) Guigues de Bytowm (Ottawa) et (John) Farrell, de Hamilton, étaient présents en plus d’environ 170 prêtres (La Minerve, 10 mai 1860).

Photo:
Photographie prise le 17 juillet 1916 lors d'un camp de recrutement des zouaves.
Collection Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, BF6 004-39.

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Notes d'histoire de Saint-Hyacinthe (8)