Par Gilles Guertin
Publié dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe le 17 janvier 1995.
Les amusements des Maskoutains au XIXe siècle, comme ceux de tous les Québécois d’ailleurs, dépendent de deux contraintes majeures. La première provient du travail que chacun doit consacrer à l’agriculture. En ville seuls les concerts de la Philharmonique, les courses de chevaux du Rond Laframboise, l’Exposition de la Société d’Agriculture et le passage d’un cirque, au début de l’automne, viennent briser l’habitude. La seconde c’est le climat. L’hiver, plutôt rude, ne permettait que des travaux d’entretien. Les loisirs sont plus nombreux et les occasions plus fréquentes.
Le théâtre, la musique, les séances d’illusionnistes, la boxe et le billard retrouvent leurs clients. Dehors les courses de chevaux se font sur la rivière quand la glace est bien prise. Ces épreuves de sleigh font souvent l’objet de gageures. Le dimanche on se presse pour voir qui du docteur ou du notaire, du marchand ou du seigneur va remporter la mise de $50.00.
Un autre sport nous est arrivé de Hollande via l’Angleterre : C’est le patin. La première patinoire aménagée fut un éclaircie sur la rivière. D’année en année la surface fut agrandie et quelques soirs, aux alentours du Mardi Gras, se tenaient des mascarades qui attiraient plusieurs centaines de sportifs. Mais la rivière offrait aussi le danger de la noyade.
La Corporation de la Ville et un groupe de particuliers ouvrirent, vers 1870, deux patinoires sur la terre ferme. Le premier était situé près du Palais de justice et le second au sud de la rue Concorde près du Pont Centre. Il y avait bien eu “le glacarium” sur le petit lac de la Villa Cadoret (terrain des Frères Maristes), mais c’était un rond privé éloigné du centre ville.
Dans la foulée des constructions qui suivirent l’incendie de 1876, quelques hommes décidèrent d’ériger un premier stade couvert.
Illustration:
Annonce publicitaire, pour le Rond à Patiner, parue dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe du 21 décembre 1876.
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