Jadis situé au 1225-1245, rue Saint-Antoine, entre les avenues Duclos et Sainte-Marie, à Saint-Hyacinthe, de 1878 à 1963, l’Ouvroir Sainte-Geneviève était une succursale de l’Hôtel-Dieu où l’on cherchait dans les débuts à aider les pauvres à se sortir de la misère. L’objectif premier de cette institution était clair : «Secourir les familles pauvres et indigentes de la ville, soit en leur procurant de l’ouvrage, soit en leur faisant des distributions gratuites de vivres et de vêtements».
Dans la poursuite de leurs œuvres sociales, «l’idée d’un ouvroir où l’on enseignerait à travailler aux jeunes filles et aux dames du quartier avait germé dans le cœur et l’esprit des Sœurs de la Charité. Les débuts remonteraient même à mai 1863 à l’intérieure de la maison d’un monsieur Lévis Gaudette. «On y carde et fils la laine qui servira à tisser des étoffes pour habiller les pauvres. Des travaux de couture seront effectués par les femmes et les filles pauvres de la ville. Supervisées par les sœurs, elles prendront l’habitude du travail rémunérateur».
De par sa mission et ses activités, on pourrait qualifier les débuts de l’Ouvroir Sainte-Geneviève d’ancêtre de l’actuel Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe. Fondé le 26 avril 1864, cette nouvelle institution était d’abord logée dans une maison donnée par monsieur Maurice Laframboise, avenue Concorde, entre les rues William (Calixa-Lavallée) et des Cascades. En août 1866, plus de quarante dames et enfants y travaillent ou jouent autour des rouets, des métiers à tisser, etc.
«Cependant, la maison est vraiment insuffisante pour les besoins. En 1878, monsieur Lambert Sarazin [généreux bienfaiteur de La Métairie] achète pour les Soeurs de la Charité un terrain situé au coin des rues Sainte-Marie et Saint-Antoine. On y fait construire une maison spacieuse pour le temps, et qui s’achève pour septembre 1880. Désormais, à l’œuvre première, on associe celle de la crèche. Les bébés orphelins du diocèse y sont reçus jusqu’à l’âge de 3 ans. […] En 1909, divers services de l’Ouvroir sont transportés soit à l’Hôtel-Dieu, soit à la Métairie. La mentalité des pauvres est changée. Ils recherchent du travail et essaient de subvenir à leurs besoins. Dans les pièces qui ont servi d’ateliers, de vieilles dames sont admises. La maison devient un hospice». En 1961, la Ville de Saint-Hyacinthe achète la propriété de l’Ouvroir. Elle en prend possession en juillet 1963 à la suite du départ des religieuses. Par la suite, l’immeuble est détruit afin d’y aménager l’actuel stationnement.
Photo:
L'Ouvroir Sainte-Geneviève en 1909.
Collection Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe.
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