Richard Arès
(1923-1931)
1966-1967

Richard Arès
Richard Arès naît le 6 janvier 1910 à Marieville, il est le fils de Georges Arès, cultivateur, et de Dorila Théberge. Il fait ses études classiques au Séminaire de Saint-Hyacinthe, de 1923 à 1931. En 1931, il entre chez les Pères Jésuites et il est ordonné prêtre en 1944.

Durant sa « régence », après ses études philosophiques, il est pendant deux ans assistant-directeur de l'École sociale Populaire, puis professeur à la fois de classe de grammaire à Brébeuf et professeur d'économie politique. Il est aussi professeur de philosophie au collège de Saint-Boniface et directeur de l'académie des sciences de ce collège.

Après sa prêtrise, commence une longue carrière qui s'exercera surtout dans le domaine social, soit de 1947 à 1983 ; alors qu'il est successivement assistant directeur de l'École sociale populaire, professeur de sciences sociales à l'Université de Montréal, président des Semaines sociales durant 14 ans sans compter son travail de pastorale scolaire.

En plus du bac obtenu en 1931, il obtint les degrés universitaires suivants : une maîtrise ès arts de l'Université de Montréal, en 1935, ainsi qu'une licence en sciences sociales en 1939, une licence en philosophie en 1937 et une licence en théologie en 1945 du Collège de l'immaculée-Conception; Ph.D. en 1948 de l'institut Catholique de Paris ; doctorat en droit international de l'Université de Paris, en 1948.

Le Père Richard Arès est membre de la Commission royale sur les problèmes constitutionnels de 1953 à 1956, membre de l'Académie des Sciences morales et politiques du Québec, président des Semaines sociales du Canada et directeur de la revue « Relations » de 1956 à 1969, membre de la Société royale du Canada en 1963, aumônier de la Société Saint-Jean-Baptiste. Il est aussi membre de la Commission sacerdotale de l'Éducation, fondée par les évêques du Québec, ainsi que conseiller moral de l'Institut de formation sociale du Québec.

Il devient officier de l’Ordre du Canada en 1979.

Parmi ses publications, nous notons : Notre question nationale en trois tomes, 1945, ouvrage complété par un quatrième tome en 1972, sous le titre de Nos grandes options politiques et constitutionnelles, L'Église et la société internationale, en 1949,  La Confédération, Pacte ou Loi, en 1949, Pour un Québec fort en 1963,  Le rôle de l'État dans un Québec fort en 1962, Dossier sur le pacte fédératif de 1867, en 1967, Les Positions ethniques, linguistiques et religieuses des Canadiens français à la Suite du recensement de 1971, en 1975, L'Église dans le monde d'aujourd'hui en 1971. Il écrit aussi de nombreux articles dans différentes revues sociales de langue française ou anglaise.

Le Père Richard Arès, jésuite, est président de l’Association des Anciens du Séminaire de Saint-Hyacinthe en 1966-1967. Il décède le 9 août 1989 à l'âge de 79 ans.

Un prix qui porte son nom est créé en 1991 par la Ligue d'action nationale, ce prix littéraire québécois est décerné à l’auteur d’un essai publié au Québec qui témoigne d’un engagement à éclairer les québécois sur les grandes questions d’intérêt national.

Photo:
Père Richard Arès, Collection du Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH001, Séminaire de Saint-Hyacinthe.