Les Gaulois 1963-1970
Les Gaulois de Saint-Hyacinthe!
Pour plusieurs, ce nom fait référence à l'équipe de hockey qui joue actuellement dans la Ligue Midget AAA du Québec.
Mais il est bon de rappeler qu'autrefois d'autres formations maskoutaines de hockey ont porté le nom de Gaulois de Saint-Hyacinthe. Ainsi, les premiers Gaulois jouent au sein de la Ligue provinciale lors de la saison 1939-1940 alors que l'aréna venait à peine d'être terminée. Malgré certains succès, cette équipe disparaît de la carte après une seule année d'activité.
Au cours des années 1960, une autre formation senior porte également ce nom. Plusieurs Maskoutains se rappellent encore aujourd'hui des prouesses des Roland et Guy Rousseau, Guy Black, Réal Viens, Gilles Gosselin et bien d'autres qui ont porté fièrement l'uniforme des Gaulois.
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Les Rangers de Saint-Hyacinthe. CH380.
Au début des années 1960, les Rangers de la Ligue Provinciale junior A déçoivent grandement les sportifs maskoutains. Ayant raté les séries éliminatoires au cours des dernières saisons, les Rangers d'Yvan Prud'homme disparaissent au printemps 1963. Pendant l’été, les discussions vont bon train au sujet d’une nouvelle équipe de calibre senior. Au mois d’août, Fernand Pothier et Jean Ste-Marie convoquent une trentaine de sportifs pour leur faire part du projet. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH380 Le Courrier de Saint-Hyacinthe.
M. Fernand Pothier, un des initiateurs des Gaulois.
Suite à la disparition de l’équipe Montréal Olympique, la nouvelle franchise maskoutaine de la Ligue Provinciale de l’Est pourrait hériter des joueurs montréalais. On prévoit un budget initial de 25 000 $. Pour remplir les coffres de cette équipe, on compte sur l’appui de la population de Saint-Hyacinthe qui, malgré le manque de vigueur des Rangers, assistait aux parties locales en grand nombre. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH380 Le Courrier de Saint-Hyacinthe.
L'Association sportive de Saint-Hyacinthe
Après les discussions de la première réunion, on passe à l’action lors de la seconde en formant l’Association Sportive de Saint-Hyacinthe. L’équipe, présidée par Lucien Lefebvre, organise une campagne de souscription. Une vingtaine de personnes sollicitent l’appui des Maskoutains en proposant une carte de membre vendue pour deux dollars. Cette carte permet de participer au tirage de deux billets de saison pour les 18 parties locales. Le Courrier de Saint-Hyacinthe, 12 novembre 1963.
À droite, Claude Guertin, propriétaire de Concorde automobile, devant la camionnette de l'équipe
Fin septembre 1963, le gérant général Claude Guertin nomme Claude Savary au poste d’entraîneur. Ce joueur de centre jouissant d’une bonne réputation auprès des sportifs a connu une belle carrière dans le hockey au cours des années 1940 et 1950. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH380 Le Courrier de Saint-Hyacinthe.
Claude Savary, un grand sportif maskoutain aux multiples talents
En plus d’exceller sur la glace, Savary démontrait également de bonnes aptitudes au baseball provincial et fut pendant sept ans rédacteur sportif du journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Le logo des Gaulois
En octobre, le club annonce qu’il portera le nom de Gaulois de Saint-Hyacinthe. L’écusson de l’équipe est de couleur rouge et gris. Le guerrier gaulois muni de son glaive et de son armure y est représenté. Bien que ce nom soit familier aux sportifs maskoutains il faut mentionner qu’à l’époque la revue française Pilote publiait depuis 1959 une bande dessinée du nom d’Astérix le Gaulois. Revue Le Sportif, Vol 1 - No 23. Collection Sport et Société.
Fernand Gladu. CH548.
Lors de la première saison, en 1963-1964, les Gaulois alignent un certain nombre de joueurs maskoutains talentueux : mentionnons le capitaine Roland Rousseau, Fernand Gladu et René Beauregard. L’ailier gauche Guy Black et le centre Fernand Bernaquez viennent ajouter de la puissance à l’attaque. La partie inaugurale se déroule devant plus de 2600 personnes et se solde par un gain de l’équipe locale. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Le talentueux Guy Black. À gauche, Lucien Lefebvre président des Gaulois
Au terme de la saison 1963-1964, la troupe menée par Roland Rousseau termine au 3e rang du circuit. Avec 19 buts et 31 assistances, Guy Black remporte le championnat des compteurs. Il est également nommé le joueur le plus utile à son club et le plus populaire. À leur première série éliminatoire, les Gaulois sont éliminés par les Vics de Granby. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Trois buts dans une partie, tour du chapeau!
Lors de la saison suivante, en 1964-1965, la popularité des Gaulois est à la hausse puisqu’ils attirent près de 2000 spectateurs lors des dix premières parties locales. Le robuste Dino Mascotto et les jeunes Réal Viens et Gilles Gosselin entrent en scène. Sur la photo, un joueur non-identifié. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Les Gaulois se rendent en finale.
Pour attirer un public plus large, les Gaulois procèdent au tirage d’une voiture Comet 1965, d’une valeur de 2800$ lors de la saison 1964-1965. Les Gaulois terminent au deuxième rang et affrontent Granby en demi-finale. Après la victoire sur Granby, ils baissent pavillon devant Sherbrooke en finale. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Guy Black, le gardien Andy Payette et Claude Savary célèbrent une victoire
Après certaines difficultés au niveau de la ligue et au niveau local, les Gaulois débutent la saison 1965-1966 le couteau entre les dents. C'est l’avocat Michel Pothier qui dirige les destinées de nos valeureux guerriers. Le noyau de l’équipe est sensiblement le même. Il faut ajouter le vétéran gardien Andy Payette ainsi que le Maskoutain Jean-Louis Goyette. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Les Gaulois célèbrent leur championnat
Au terme d’une remarquable saison de 25 victoires, 13 défaites et 4 parties nulles, les Gaulois s’assurent du championnat de la ligue en 1965-1966. En séries, ils remportent la victoire face aux Rockets de Drummondville. Puis, en finale, ils s’inclinent en six parties contre les Castors de Sherbrooke, détenteur de la coupe Allan. Lors de la dernière joute, la déception se lit sur le visage des 4200 personnes présentes. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
À gauche, Gilles Gosselin et Réal Viens écoutent les conseils d'Oscar Aubuchon
La campagne 1966-1967 laisse un goût amer. Les amateurs réclament un ménage. Le coup de balai emporte Claude Savary et amène Oscar Aubuchon derrière le banc des Maskoutains. Malgré les changements, les Gaulois terminent en quatrième position et s’inclinent devant les Tigres de Victoriaville en demi-finale. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Réal Viens et Gilles Gosselin
En janvier 1969, la ligue, tout comme l’équipe maskoutaine, traverse une crise. Des mauvaises décisions administratives au niveau de la ligue et des gestes disgracieux sur la glace mettent en péril les Gaulois. Pourtant, Réal Viens et Gilles Gosselin franchissent la barre des 200 points en carrière avec l’équipe maskoutaine. Réal Viens remporte le championnat des marqueurs de la ligue suivi de près par son coéquipier. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH380 Le Courrier de Saint-Hyacinthe.
Jean-Paul Gladu et les «traineurs» Jean-Claude Marquis et Guy Gaulin toujours présents pour les joueurs.
L’aventure des Gaulois se termine en 1970. Jean-Paul Gladu, le gérant-général, remplace Harty Rioux derrière le banc quelques semaines après le début des hostilités. La formation se ressaisit et termine en première position, puis remporte les séries éliminatoires. Un dernier championnat avant de fermer les livres... Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
Une dernière saison
Lorsque la ligue disparaît à la fin de la saison, elle emporte dans son sillon nos valeureux guerriers. Cette équipe, encore présente dans la mémoire collective, a procuré de vives émotions aux milliers de Maskoutains qui, encore aujourd’hui, se remémorent le bon vieux temps… des années 1960. Ici, la dernière photo d'équipe. Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe.
